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La Bible nous raconte tellement d’histoires, et beaucoup nous sont très proches. Certains d’entre nous se souviennent très bien des rêves qu’ils ont reçus durant leur sommeil, d’autres, dont je fait partie, doivent faire un effort particulier pour ne pas perdre les quelques bribes qu’il leur en reste au réveil.

La Bible regorge de récits de rêve depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, reçue elle-même dans une vision « Je fus ravi en esprit le jour du Seigneur » (Ap 1, 10).

Nous allons en recenser quelques-uns.

Le premier auquel je pense est le très célèbre songe de Jacob (Gn 28, 1-22) où notre ancêtre voit en rêve une échelle sur laquelle montent et descendent les anges de la Divinité. Remarquez que le premier mouvement est la montée, et qu’ils descendent ensuite. Étrange non ?

Jacob eut 12 fils, dont l’avant dernier est Joseph fils de Rachel. Sa particularité est de recevoir beaucoup de songes et de savoir les interpréter. Il en reçut deux en particulier qui lui valurent l’animosité de ses frères : Les gerbes qui se prosternent (Gn, 37, 6) et le soleil, la lune et les 11 étoiles qui se prosternent devant lui (Gn 37, 9). Exilé chez pharaon, en Égypte, Il interpréta ceux de l’échanson et du boulanger du pharaon (Gn 40) puis celui du pharaon lui-même, le rêve des 7 vaches grasses et des 7 vaches maigres (Gn 41, 25). Le livre d’Ezéchiel est une série de visions où l’on reconnait un langage similaire à celui de l’Apocalypse. (On trouve les 4 Vivants dans ces deux livres, écrits pourtant à des siècles d’écart).

Le prophète Daniel sut interpréter celui de Nabuchodonosor, le roi de Babylone qui assiégeait Jérusalem, le fameux rêve du colosse aux pieds d’argiles (Dan 2, 31-45).

Le nouveau Testament n’est pas dénué de songes, et je pense en particulier à Joseph. Il fut averti par trois fois en songe. Tout d’abord qu’il ne répudie pas Marie (Mt 1, 20). Puis de partir rapidement durant la nuit car les hommes d’Hérode cherchaient l’Enfant pour le tuer (Mt 2, 13). Enfin il fut aussi prévenu en songe qu’ils pouvaient revenir en Galilée (Mt 2, 19 et 22).

De nombreux autres rêves sont relatés dans la Bible. Cela nous montre combien proche de nous peut être l’Écriture Sainte, la Parole de Dieu soi-même. Les images qui nous traversent durant notre sommeil ne sont pas toutes du même type. Il y a le rêve simple, qui peut servir d’exutoire de certains moments de notre vie. Il y a le songe, qui est en général plus facile à relater, car il est marquant et bien présent lors du réveil. Il y a la vision, qui peut survenir mystiquement, à n’importe quel moment lors d’extases. Cela n’est pas si rare, la vie des saints regorge de ces moments mystérieux.

Comme le dit l’adage, un rêve oublié, c’est comme un courrier que l’on n’ouvre pas. Le problème, pour le songe et la vision sera de bien les interpréter. Car vous l’aurez remarqué, les rêves sont toujours très étranges, souvent sans queue ni tête et parfois ils semblent illogiques. N’est-ce pas aussi une caractéristique de la Bible ? C’est que le langage que les rêves utilisent est similaire au langage biblique. Un langage finalement universel qui traverse toutes les générations et toutes les civilisations et qui semble incompréhensible. Mais le langage du rêve emploie les mêmes symboles que la Bible et les clés d’interprétation se doivent donc d’être les mêmes. C’est là que vient à notre secours la Fonction Symbolique des Objets, qui met en relation d’analogie les objets sensibles de ce monde-ci et les archétypes du monde venant, une relation pérenne, universelle et qui traverse les âges. Nos articles précédents dévoilaient quelques exemples et ceux-ci peuvent déjà s’appliquer à quelques interprétations de rêves ou de songes.

Méfions nous donc des nombreux ouvrages qui nous expliquent nos rêves s’ils oublient que ceux-ci nous sont inspirés par les anges, messagers de la Divinité.

Et vous ? Quel est le rêve qui vous a le plus marqué ?

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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Exemple

Ce dimanche nous entendrons le récit de la multiplication des pains. Et des poissons qui sont souvent oubliés hélas. Nous avons déjà pu parler des poissons lors de la pêche miraculeuse, et là ils sont accompagnés de pain. Écoutons :  (Luc 9, 13) Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. »
Voilà qui est peu pour nourrir 5000 hommes et leur famille.
Et pourquoi 5 pains ? Et pourquoi 2 poissons ? Souvenons-nous qu’il n’y a rien d’inutile dans l’Écriture.
Avant de parler du pain, rappelons-nous ce que nous avions pu trouver au sujet des poissons et regardons si cela nous aide pour comprendre les deux poissons. Les petits poissons innombrables nous montrent le sens des choses et des événements (innombrables aussi) et les 153 gros poissons qui nous montrent le sens inspiré, révélé, le sens de l’Écriture. Il y a donc deux types de sens, et deux types de poissons, et c’est ce qui explique les deux poissons qui se multiplient pour nourrir la foule.

Mais alors pourquoi y a-t-il 5 pains ? N’y aurait-il pas pu avoir eu 2 poissons et 2 pains ? Non il y avait bien 5 pains et cela a du sens.
Arrêtons-nous un instant sur la réalité du pain. Le processus de fabrication du pain est finalement très compliqué. Il faut commencer par planter des céréales dans un champ bien ordonné et le moissonner. Envoyer les graines chez un meunier pour en obtenir de la farine. Transporter cette farine chez le boulanger qui, avec du levain et de l’eau, fabriquera une pâte. Il y aura encore une douzaine d’étapes de fabrication, dont une ou deux étapes de repos, avant la cuisson et la distribution. Le pain aura atteint sa finalité quand il aura été mangé, assimilé. Finalement fabriquer du pain aura nécessité l’agriculture, l’artisanat, l’industrie du transport, le commerce et la distribution. C’est donc toute la société, toute la culture qui est mise en œuvre dans la fabrication du pain. Enfin le pain se partage, c’est même là sa cause formelle. 

Au delà du langage, ce que tout homme peut échanger et partager, et qui met en jeu l’ensemble de la société, c’est la parole humaine. La parole qui sert à véhiculer les pensées, à dire le monde, la Création et les sciences, et à transmettre le sens. Alors, si le pain nous ramène à la parole, pourquoi y a-t-il 5 pains ? Où trouve-t-on 5 types de paroles, qui impliquent la société entière sinon dans la Torah, qu’on appelle aussi le Pentateuque, car il rassemble 5 livres : La Genèse, l’Exode, le Lévitique, Les Nombres et le Deutéronome.

La Torah, cette parole quinte peut se multiplier pour nourrir tous les hommes de la terre, quand elle est porteuse de sens, et quand c’est le Verbe lui-même, Sa source et Son auteur qui procède à la multiplication, c’est-à-dire ici à son explicitation nourricière.

Les 5 pains présentés ici, auront-ils un rapport avec les cinq pierres ramassées par David dans le torrent juste avant son combat contre Goliath ? (1 Sam 17, 40)

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

Pour en savoir plus rendez-vous les deuxièmes jeudis du mois à 19h au presbytère.

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Parmi les dons de la Création, il est une créature qui nous « accompagne » sur notre chemin de vie, qui est très souvent présente non loin de nous, mais qui passe la plupart du temps inaperçue, si discrète bien qu’elle puisse être aussi très imposante. J’ai nommé « L’Arbre ». A la campagne bien sûr, mais aussi dans nos villes, il est vraiment rare que notre regard ne puisse pas croiser un arbre non loin. Ils bordent nos chemins, nos routes et même nos autoroutes. Les endroits sans arbres sur terre ont un nom bien précis, ce sont les déserts. Ils peuvent être fruitiers, on utilise leur bois pour le transformer en meubles, maisons, objets. Ils sont petits en boule ou grands très élancés, le plus souvent majestueux.

Je ne connais pas de civilisation qui n’ait pas honoré les arbres. Les peuples ont rendu certains arbres sacrés, dans des tribus africaines mais aussi dans notre civilisation. Nous plantons souvent un arbre pour commémorer un événement. Ils sont bien enracinés, ancrés, mais ils s’élancent vers le ciel et leur branchage semble s’y planter.

En somme, quand l’homme regarde un arbre, il voit un lien entre la terre et le ciel. Il nous rappelle donc cette Fonction Symbolique des Objets, dont nous avons parlé dans notre précédent article, fonction « qui nous rend capable de faire le lien entre la terre et le ciel, entre ce monde-ci et le monde venant ».

C’est une fonction propre à l’homme qui tel un arbre, en donnant le sens de la Création, retrouve le lien de l’analogie entre le monde sensible et le monde des archétypes.

Dans la Bible, les arbres sont aussi très présents. Ils sont créés au premier chapitre de la Genèse, avant même les luminaires que sont le soleil et la lune. Et une fois l’Homme créé, à l’image et à la ressemblance de Dieu, il est placé par la divinité dans un « Jardin planté d’arbres » le fameux jardin d’Eden. L’intérêt du jardin c’est qu’il a une clôture et qu’il propose donc un cadre bien défini dans lequel l’homme a désormais pour mission de le travailler et de le garder.

Et les arbres de ce jardin sont bien décrits. On en voit 3 sortes différentes mais il y en a une autre, pas encore vue comme un arbre.

Il y a l’arbre de Vie, celui qui donne la Vie à l’homme, il y a l’arbre de la connaissance bonne et mauvaise (selon une traduction littérale), et il y a les arbres bons à manger et agréables à voir.

Dieu donne à l’homme deux ordres, celui de manger de tout les arbres bons à manger et agréables à voir, et celui de ne pas manger de l’arbre de la connaissance bonne et mauvaise. C’est donc là le travail que l’homme a à faire, manger des arbres du jardin, qui sont tous des arbres « de connaissance ». L’homme doit donc travailler à s’instruire, se cultiver tout en cultivant le jardin. Mais il y a une connaissance que l’homme ne peut pas approcher sans se perdre, la connaissance dite « bonne et mauvaise », donc une connaissance totale complète, la connaissance comme Dieu connait. L’homme connait le monde par son travail, et la connaissance que le travail ne peux pas nous donner, nous est fournie par révélation divine. Vouloir y accéder par soi-même, c’est vouloir être Dieu.

Quel est donc le 4e arbre ? Qu’est-ce qui dans le jardin peut aussi donner une connaissance ? C’est l’homme lui-même. On en lit la démonstration dans l’évangile de Saint Marc au chapitre 8, 23 à 25.

« Il prit l’aveugle par la main, et le conduisit hors du village; puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s’il voyait quelque chose. Il regarda, et dit : J’aperçois les hommes, mais j’en vois comme des arbres, et qui marchent. Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux; et, quand l’aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement. »

Ne supposons pas que Jésus « rate » son miracle et qu’il doive recommencer. Mais supposons plutôt qu’Il nous enseigne en toute occasion et qu’ouvrir les yeux de l’aveugle (que nous sommes) lui permet de voir l’homme réellement, et de voir qu’il est comme un arbre.

Comme un arbre, l’Homme est un lien entre la terre et le ciel, il est même LE lien, plongé dans la Création, mais capable de relation au monde spirituel, capable de recevoir les inspirations des anges ou même de Dieu.

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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Depuis quelques temps maintenant nous parcourons ensemble, parmi les dons de la Création, quelques beautés merveilleuses que Dieu nous a données. Nous admirons le monde qui nous entoure et nous nous apercevons qu’il ne peut pas être dépourvu d’un sens profond, les 153 gros poissons de la semaine dernière nous l’avaient déjà prouvé.
Dieu a créé l’homme à son image, lui a donné une intelligence à l’image de la Sienne, donc capable de comprendre et de donner du sens à ses actes, à ses paroles.
La Création n’aurait aucun sens ? Les objets, les animaux, les végétaux seraient réduits à leur seule utilité ?

Relisons l’Écriture Sainte, notre phare, la lumière sur notre route vers Dieu.
Gn 1, 14 à 19
Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes, pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.

Les luminaires servent donc de signes. Cela n’est-il pas la définition du symbolisme ? Un objet qui sert de signe désigne quelque chose d’autre que lui-même, il en est le symbole. Les luminaires éclairent la terre et tout ce qui s’y trouve, et donc tout objet éclairé ainsi devient signe lui aussi de quelque chose. 

Par analogie, les objets sensibles de la création nous montrent, désignent, sont les symboles de réalités qu’on ne pourra pas sentir ni toucher, mais que nous pourrons comprendre, intelliger. Quoi par exemple ? Et bien la Vérité, le Sacrifice, l’Enseignement, la Sagesse et tant encore.
La Bible est un livre d’image, on y trouve des serpents, des colombes, des poissons, des chevaux, des bâtons, des barques, des épées… Et quand nous y rencontrons ces objets sensibles, mis en scène dans des images bigarrées (d’après Saint Denys l’aréopagyte), ces objets nous désignent les réalités telles que citées plus haut. 
Cette relation de correspondance, entre les objets sensibles et le monde intelligible s’appelle la Fonction Symbolique des Objets. C’est une fonction humaine, au même titre que la fonction respiratoire ou digestive, mais un peu plus oubliée et que nous pouvons remettre en route.
Cette fonction nous rend capable de faire le lien entre la terre et le ciel, entre ce monde-ci et le monde venant. Sans le dire, nous l’avons mise en œuvre dans nos études précédentes, sur le lion, l’aigle, le taureau et tous nos autres articles.
Nous parlerons bientôt de l’arbre, et nous verrons qu’il n’est pas sans rapport avec notre sujet, mais aussi nous étudierons des arbres bien spécifiques présents dans Bible, pour lever un peu du voile de l’Écriture.

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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Nous entendrons ce dimanche le récit de la pêche miraculeuse et la primauté de Pierre, Jésus le bon pasteur, confie à Pierre la mission d’être le berger de ses brebis. Y a-t-il donc un lien entre ces événements ?

Les poissons sont par définition innombrables et cachés. Il faut une action de capture, l’acte de pêcher, pour les mettre à jour. Et quand on remonte si difficilement un filet plein à craquer de poissons c’est qu’il y en a bien plus que 153.

Jésus choisit des pêcheurs comme apôtres parce qu’il fallait des hommes capables de trouver le sens et de le distribuer à la foule, et du sens, dans la Création, il y en a en abondance. Il revient à l’Homme de le capturer, de l’expliciter et de le transmettre. 

Il est caché mais tellement abondant qu’on ne peut le compter quand il est sens ordinaire ou poisson ordinaire. Mais les gros poissons ont un nombre précis et ce nombre est 153. 
153 est le nombre qui est égal à 1+2+3+4+…+15+16+17. La somme des 17 premiers chiffres donne exactement 153, et c’est pourquoi 153 est appelé la gloire de 17. Il montre l’exaltation du 17, il en exprime toutes les possibilités. Or 17 est le nombre du sens de la révélation. Non plus les sens ordinaires, pour lesquels il faut déjà mettre en œuvre notre intelligence pour les mettre à jour, mais le sens du sens, le sens de l’Écriture elle-même.

C’est le sens des choses et des événements (les petits poissons innombrables) et le sens inspiré, le sens révélé, le sens immanent à la création. (153 gros poissons)
Simon, le pêcheur de poissons ordinaires est devenu, sous la conduite du Christ, Pierre, le chef des apôtres capable de mettre au jour, d’expliquer le sens révélé de l’Écriture. C’est ce que signifie sa pêche de 153 gros poissons et donc la mission que lui donne le Christ ressuscité.

La pêche

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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L’âne est un animal domestique, et l’homme utilise sa force non pas pour la guerre, ou pour tirer les chariots. L’âne est celui qui peut porter les plus lourdes charges et qui est assidu au travail pénible. Il reste indispensable dans les paysages escarpés ou tortueux, où l’automobile ne peut s’imposer.

Lorsque le peuple d’Israël a voulu qu’un roi lui soit désigné, Dieu fit désigner à Samuel Saül qui cherchait les ânesses perdues de son père (1 Sa 9, 15). De la lignée de David, Jésus pouvait prétendre au titre de roi d’Israël. Et s’il monte sur un ânon pour son entrée victorieuse à Jérusalem, c’est qu’il réalise la prophétie de Zacharie (Za 9, 9) et qu’il endosse réellement la royauté.

Le peuple l’acclamant lors de son entrée à Jérusalem criait des « Hosannah », originellement des « hoshiya na ! » qui signifient « Sauve-nous donc ! ». Ce salut, seul le roi est en capacité de le réaliser. Et c’est en tant que Fils de Dieu que Jésus ressuscité nous l’accorde (Ps 118, 25). 

Les rameaux que nos prêtres bénissent en ce jour de fête nous rappellent cette royauté du Christ, et nous en gardons ainsi une trace dans nos maisons.

L’âne

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Une matinée spécialement pour les parents, sur le thème de la transmission de la foi aux enfants.

Comment accompagner la foi des enfants ? Comment répondre à leurs questions ? Quelques clefs et des outils pour le quotidien (à l’occasion d’une matinée du Sacré-Cœur, ouvert à tous les parents).

Café à 9H – échanges – salon du livre, avec des idées de cadeaux pour le baptême et la 1ère communion – messe à 11H – apéritif à la sortie. 

RDV le 8 mai 2022 à 9h au Sacré-Cœur, entrée par la rue du Molkenrain.

Inscription en ligne ici : 


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Exemple

Nous retrouvons les dons de la création, et nous retournons à notre étude des animaux de l’Écriture Sainte. Poursuivant les hébreux dans l’Exode (Ex 15, 21), appelés par les 4 Vivants dans l’Apocalypse (Ap 6), où monté par le Verbe de Dieu (Ap 19, 11), le cheval est cité plus de 150 fois dans la Bible.

Le cheval est un animal domestique au service de l’homme qui utilise sa force, pour débarder, tirer des chars ou des carrosses, mais surtout, avant les moteurs à explosion ou à réaction, la force du cheval était utilisée pour faire la guerre. C’est-à-dire que le cheval est utile pour obtenir ce qui s’obtient difficilement, ce qui suppose un combat pour être acquis.

En soi, le cheval est dénué de raison (Ps 32, 9) mais grâce au mors et à la bride, sa puissance est dirigée par l’homme et peut désigner une puissance rationnelle. C’est pourquoi le cheval, si souvent cité dans l’Écriture désigne la puissance irascible, la force à mettre en œuvre pour transformer le monde et pour nous transformer, nous engager dans le combat vers le bien.

Et c’est souvent un véritable combat de maintenir cette puissance obédientielle vers le Verbe. C’est pourquoi le Christ nous aide sans relâche. Relisons ce verset 11 de l’Apocalypse 19 « … et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s’appelle « fidèle » et « véritable » ; il juge et fait la guerre avec justice ». Remercions Dieu de cette assistance, sans laquelle il serait bien difficile de n’être pas désarçonné.

Le cheval

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

Pour en savoir plus rendez-vous les deuxièmes jeudis du mois à 19h au presbytère.

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Exemple

Nous les avons étudiés chacun séparément, mais l’aigle, le lion, le taureau et la face d’homme sont toujours représentés ensemble, et nous nous devons de conclure notre étude en les observant non plus individuellement, mais en tant qu’« unité symbolique ».

Les 4 Vivants forment un tout, le « Tétramorphe ». Puissance régulatrice de production de la parole (lion), Désir du Père (taureau), Puissance de discrimination par l’intelligence contemplative (aigle) et Puissance d’exégèse et d’action de grâce (face d’homme).

Le Christ ressuscité est entouré de ces 4 symboles car ils montrent la puissance du Verbe incarné, vrai Homme et vrai Dieu. En tant qu’homme, Il nous montre l’homme pleinement réalisé dans sa relation à Dieu. Et en tant que Dieu, le principe de création et puissance de révélation. Nous n’oublions pas que dans l’Écriture Sainte, les animaux symbolisent toujours des aspects de la vie psychique de l’homme, et nous ajoutons ici que nous les voyons ailés, soulignant le côté spirituel.

Dans le mythe d’Œdipe, la mythologie nous raconte que le héros résout une énigme posée par une « sphinge » (féminin de sphinx), chimère monstrueuse qui dévore tous ceux qui ne donnent pas la bonne réponse. Et cette sphinge est précisément « composée » d’un corps de lion, des ailes d’aigle, et d’un buste et d’un visage de femme. Il manque le taureau, n’est-ce pas, et les autres sont en morceaux. Y aurait-il là quelque mystère à éclaircir ?

Enfin, chez Ezéchiel, les 4 Vivants forment comme un char de la divinité (Ez 1), et Saint Jean les décrit (Ap, 4, 7) appelant les 4 chevaux de l’Apocalypse (Ap 6, 1-8), voilà qui nous donne un indice sur le prochain animal que nous étudierons.

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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Dans la bible, les animaux sont très fortement présents, dès le serpent de la Genèse. Et comme toutes les images que l’Écriture contient, ils sont à interpréter symboliquement. Ainsi, les animaux nous montrent des capacités psychiques de l’homme. Aujourd’hui nous parlons de l’aigle.

En plus de sa grande beauté, l’aigle vole en planant très haut, toujours d’une façon majestueuse. Sa vue perçante lui permet de distinguer une souris à 1500m de hauteur. Voler si haut lui permet de voir d’un seul coup d’œil ce qu’un vol plus bas obligerait à voir partie par partie. Il voit donc l’« ensemble du paysage ». Et ses serres puissantes, saisissent avec précision et force ses proies.

C’est pourquoi l’aigle, si souvent cité dans l’Écriture (31 fois) désigne l’intelligence contemplative, « angélique », à laquelle nous pouvons participer par une élévation de notre regard, de notre écoute, à l’accueil de l’inspiration qui peut survenir à chaque instant, dans notre sommeil sous forme de songe, ou par vision dans la prière profonde de l’hésychasme, et qui nous permettent alors de saisir, de comprendre, les réalités spirituelles profondes, et leur beauté. 

Ce n’est donc pas pour rien que l’évangéliste Saint Jean, dont l’enseignement nous amène à ces hauteurs, est apparenté à l’Aigle, parmi les quatre Vivants (Saint Marc le lion, Saint Matthieu la face d’homme, et Saint Luc le taureau).

L’aigle

Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.

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