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Les Ateliers Saint Joseph

Chers paroissiens,

En lisant la bible nous trouvons de précieux éclairages sur nos origines. Dieu nous a créé et a confié à l’homme cette création pour qu’il la travaille et la garde. Nous voilà avec cette belle mission d’intendant ! Dieu compte sur nous, et par notre travail (qu’il soit rémunéré ou non, peu importe), nous continuons son œuvre et nous réalisons notre mission d’homme et de femme sur cette terre. Le travail est bon pour nous, même si ces conditions ne le sont malheureusement pas toujours… Il est parfois difficile de prendre conscience de cette dimension spirituelle de chacune de nos activités humaines que nous effectuons au quotidien parfois de façon routinière et automatique. Pourtant c’est bien là que nous mettons nos dons au service des autres et de la société. C’est là que nous sommes co-créateur avec le Seigneur ! C’est là que nous faisons de notre vie un don aux autres et à Dieu, autrement dit que nous nous sanctifions !

Chacun de nous a des talents qui nous ont été donnés par Dieu et que nous sommes à notre tour appelés à donner autour de nous pour porter du fruit. 

Cette expérience de la beauté du travail, nous souhaitons pouvoir la vivre et la valoriser particulièrement dans notre communauté de paroisses à travers les « Ateliers Saint Joseph ». Désormais tous ceux qui le souhaitent pourront déployer et partager leurs dons sous le regard de Dieu, à travers des petits travaux artisanaux chaque jeudi après-midi au presbytère Saint Etienne de 14h30 à 18h. Pour le moment nous vous proposons un atelier de couture pour des petites réparations, ou simplement pour apprendre à coudre. Certains pourront se joindre à la fabrication d’ornements liturgiques. Ce sera également un temps de convivialité et de fraternité !

N’hésitez pas à en parler autour de vous.

Bon premier dimanche de carême.

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse



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Entrée en Carême

Chers paroissiens,

Nous vous proposons 2 RDV chaque semaine, pour vivre le Carême ensemble et nous préparer à célébrer la grande fête de Pâques :

(1) Conférences de Carême tous les mercredis

Pour entrer dans l’esprit du Carême et vivre des temps de prière communautaires, nous vous proposons chaque mercredi de carême une conférence (20h-20h30) suivie d’un temps d’adoration (20h30-21h) à l’église Saint-Etienne.

Les thèmes abordés seront les suivants :

  • 09 mars : Quarante jours au désert
  • 16 mars : le silence
  • 23 mars : le jeûne
  • 30 mars : la prière
  • 06 avril : le combat spirituel
  • 13 avril : l’aumône

(2) Jeûne communautaire tous les vendredis

Parce que le jeûne chrétien nous ouvre à la joie de la relation, nous vous proposons chaque vendredi de carême un temps de jeûne fraternel au presbytère Saint-Etienne, autour d’un peu de pain, d’un bol de riz, ou d’une soupe. Chacun pourra librement passer entre 12h et 13h. Nous terminerons ce temps par une prière à l’église à 12h45 avec ceux qui sont encore disponibles.

Bien fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse



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Pour une santé « intégrale »

Chers paroissiens,

En ce dimanche de la santé – 13 février 2022, je vous partage deux réflexions qui peuvent nous aider à élargir notre regard sur ce qu’est la santé, et peut-être  même bousculer certaines de nos conceptions.

Bien fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse


1. “La santé est plus que la simple restauration d’un corps malade, obtenue à coups de médicaments et d’appareils sophistiqués. Elle requiert un style de vie sain et comporte une dimension spirituelle, un juste rapport à soi, aux autres, à la Création, à Dieu, dans l’unité du corps et de l’âme. Prêter à son corps, en tant qu’il est l’expression de l’âme, toute l’attention qui lui est due est une exigence spirituelle.” 

Anselm Grün, moine bénédictin et auteur 

2. “C’est la foi chrétienne qui apporte une vision complète de la santé, en la mettant dans la perspective du salut de notre âme. Elle seule reconnaît à l’être humain toutes ses dimensions : corps, âme, esprit ; elle seule peut aussi apporter un éclairage complet sur une santé véritablement écologique et humaine, que j’appelle “santé intégrale”. La médecine du futur n’est-elle pas appelée à être au service de cette santé-là ?  

Écologie et christianisme sont réellement en résonance : Il y a une correspondance concrète et réelle entre l’écologie intégrale et l’idée judéo-chrétienne de la création, qui ont pour vocation de résister l’une comme l’autre à la destruction de la planète et à l’artificialisation du vivant. 

Yann Arthus-Bertrand n’hésite pas à le reconnaître lui-même (…) “La révolution écologique ne sera pas politique (…). Elle ne sera pas scientifique (…). Elle ne sera pas non plus économique (…). Pour avoir envie de changer le monde concrètement, chacun à notre place, nous avons besoin d’une transformation plus profonde de nos moteurs intérieurs, de nos valeurs. Nous avons besoin d’une “conversion”. Elle sera spirituelle ! Merci au pape François de nous inviter à suivre cette voie “. 

On ne peut pas mieux dire ! Ce que je voudrais, en quelque sorte, c’est appliquer Laudato si’ à la médecine et à la santé. Faire prendre conscience qu’on ne peut plus se suffire de la facilité que nous propose le “système de santé” lié au “système économique” actuel, mais de faire le choix d’une véritable santé intégrale, qui passe nécessairement par une “profonde conversion intérieure”, comme en appelle le pape François. 

De là, une refondation de la médecine pourra se faire : une médecine fondée sur la logique de la vie, une médecine “intégrative”, ouverte à d’autres thérapies, une médecine “écologique” soucieuse de préserver l’environnement, une médecine “intégrale”, enfin, ouverte à l’âme et à la dimension spirituelle inhérente à toute personne humaine. 

— Docteur Patrick Theillier, introduction à son livre “une autre médecine est possible”, ancien responsable du bureau médical de Lourdes

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La santé avec Hildegarde de Bingen

Chers paroissiens,

Je voudrais vous partager quelques réflexions sur notre santé puisque ce dimanche est particulièrement consacré à ce thème. Nous avons l’habitude de distinguer les différents aspects de la personne humaine, le physique, la psychologie et la spiritualité. Cette distinction est précieuse mais peut également engendrer un morcellement du savoir et aboutir parfois à appréhender la santé physique indépendamment de la santé psychologique ou de la santé spirituelle. Ce tour d’esprit significatif de notre pensée moderne et occidentale gagnerait quelques fois à s’enrichir d’autres approches. A cet égard je voudrais vous partager très brièvement une figure de notre tradition chrétienne qui peut nous aider à parvenir à un regard unifié sur la personne et à jeter un éclairage quelque peu nouveau sur la question de la santé.

Il s’agit d’Hildegarde de Bingen. Elle a prophétisé cette médecine renouvelée bien avant la médecine moderne, avant les Lumières, avant Descartes, avant la Renaissance… laissant une œuvre immense, théologique, musicale, mais aussi et surtout médicale : sur ce thème, elle a bénéficié de visions et révélations depuis son plus jeune âge, ce qui est unique dans l’histoire. Entre 1151 et 1158, Hildegarde écrivit le “Livre de l’enseignement médical, les causes et les remèdes” à partir de révélations divines qui lui furent “dictées d’en Haut”.

Hildegarde insiste avec raison sur la prise en charge simultanée des différents plans constitutifs de l’être humain : le physique, le psychique et le spirituel. Toutes ces “parties” de notre être sont en interaction continuelle. Quand le corps va mal, le psychique aussi ; si le psychique va mal, notre “mauvaise humeur” gêne l’ascension de l’âme dans la contemplation et l’Union à Dieu. Enfin si l’âme spirituelle va mal (en état de péché), le corps ne saurait être parfaitement sain car la santé du corps est impossible sans la santé de l’âme.

L’abbesse nous fait apprécier les vertus ignorées de ce qui nous entoure : plantes, fruits, animaux, herbes, bois et pierres. Sa lecture nous dévoile des possibilités insoupçonnées, des pouvoirs secrets, lesquels sont devenus forts étrangers à notre monde où tout est d’avance conditionné, emballé, choisi, trié.

On s’aperçoit dans ces livres que la nature serait probablement encore de nos jours à redécouvrir, et l’écologie moderne elle-même aurait peut-être à y parfaire ses connaissances !

Le pape Benoît XVI ne s’y est pas trompé, la déclarant, en 2012 “sainte” et “prophète et docteur pour le 3e Millénaire”. Nous avons donc toutes les raisons de prendre ses titres en considération.

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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Chers paroissiens,

« Ce n’est pas que j’ai peur de la mort, je veux juste ne pas être là quand ça arrivera ». Cet aphorisme humoristique de Woody Allen dit quelque chose de notre angoisse de la mort. Et il faut dire que c’est normal d’en avoir peur. Cela fait partie de notre vie.

• Parce qu’elle est violente, surtout quand elle a l’apparence de la douceur (je pense à l’euthanasie).

• Parce qu’elle est inéluctable. C’est la seule certitude que nous ayons, qu’un jour nous mourrons.

• Parce que nous ne la maîtrisons pas. Il n’y a pas de cartographie de l’autre monde.

• Parce qu’elle sera le dépouillement suprême de toutes nos qualités et richesses. On n’emporte rien dans notre tombe.

• Parce qu’elle révèle notre profonde solitude. A l’heure de notre mort, personne ne pourra mourir avec nous ou à notre place, nous l’affronterons seuls.

Alors oui la mort fait peur. Jésus lui-même, le Fils de Dieu, en a peur, la veille de sa passion.

Malheureusement, notre monde sécularisé préfère l’occulter. On la cache, on la dédramatise, l’idéologie transhumaniste nous promet même de la vaincre dans quelques années. Bonne chance !

Reconnaissons que les chrétiens se laissent aussi prendre par la tentation de la fuir, qu’ils reprennent certaines sémantiques mondaines (par exemple, dire d’un défunt qu’il est « parti » plutôt qu’il est mort), qu’ils en inventent de nouvelles (parler d’« enciellement » plutôt que d’enterrement) ou encore qu’ils se consolent trop rapidement en décrétant péremptoirement que le défunt est au ciel au lieu d’accueillir l’inconnu de cette situation douloureuse. Emballé, c’est pesé !

Mais nous le pressentons bien, cacher la mort ne résout en rien l’angoisse radicale qu’elle suscite. Bien au contraire même.

En revanche, en méditant sur son mystère, sur notre solitude et notre impuissance qu’elle dévoile, nous pouvons ouvrir une brèche dans le mur froid de la résignation. Cette brèche, c’est l’Espérance chrétienne qui jette une lumière définitive sur la mort. Cette brèche c’est le Ressuscité qui l’a traversée et qui me la fera traverser.

Tel était le cri d’espérance de Sainte Thérèse de Lisieux : « Ce n’est pas la mort qui viendra me chercher, c’est le bon Dieu ».

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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Des Anges et des Hommes !

Chers paroissiens,

A notre époque profondément marquée par le matérialisme qui refuse toute place à l’esprit, les anges semblent avoir été relégués au rang de créatures mythologiques…

…Mais sortez par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! En effet, cette même époque connaît un engouement irrationnel pour les créatures spirituelles. La littérature ésotérique est très prolixe à leur sujet. Les médias ne sont pas en reste et les mettent volontiers en scène, que ce soit dans la série très suivie Joséphine ange gardien ou dans les nombreux films d’horreur où le démon est omniprésent (Paranormal Activity, Insidious, l’Exorciste…). Bref, notre culture nous ramène de façon détournée à l’existence des purs esprits. 

Et cependant il semble qu’ils appartiennent au patrimoine commun de l’humanité. Ainsi, on les trouve dans la plupart des cultures antiques et des religions, comme dans la philosophie de Platon et d’Aristote.

Pour les chrétiens, l’existence des anges est une vérité révélée. Ils sont très présents dans l’Ancien Testament comme membres des Armées de Yahwé Sabaot ou comme les médiateurs entre Dieu et les hommes (livre de Tobie par exemple). Ils jouent un rôle éminent dans la vie du Christ (à l’Annonciation, à la Nativité, lors de la tentation au désert ou à l’agonie à Gethsémani, à la Résurrection…) et de l’Eglise (un ange libère saint Pierre de sa cellule, saint Michel combat les armées du dragon dans l’Apocalypse).

Mais qui sont-ils ? 

Créatures immatérielles, les anges n’ont pas de corps. Ils ne peuvent donc ni se reproduire ni mourir. Ils ne sont soumis ni à l’espace ni au même temps que les hommes. Ils sont des créatures personnelles qui possèdent une intelligence et une volonté et ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. Et parce qu’ils sont capables d’amour, les anges sont libres.

A quoi servent-ils ? 

D’abord les anges sont comme nous. Si Dieu a créé les anges, comme les hommes et comme toute la création, c’est par un acte d’amour libre et gratuit.

Néanmoins, la grande diversité des anges ainsi que leur beauté et leur perfection nous laissent entrevoir combien Dieu est grand et beau, bien plus que tout ce que nous pouvons imaginer au moyen de nos faibles représentations humaines.

De plus, les anges sont nos grands frères et ils nous montrent notre vocation, ce pour quoi nous avons été créés et voulus. Pour l’amour. Pour vivre dans la joie et la gloire de Dieu dans l’éternité avec eux et tous les saints. Mais la réponse à cette vocation est libre. Ainsi, les anges bons sont entrés dans la gloire et les démons ont refusé l’Amour par un acte libre dans lequel ils se sont engagés de tout leur être. Ils nous rappellent donc le sérieux de notre liberté humaine. Créés pour l’amour, nous pouvons, nous aussi, accueillir ou rejeter cette invitation divine. 

Des hommes et des anges 

Pour terminer, rappelons que les hommes ne sont pas des anges même si cela pourrait être une tentation ! En effet, il est souvent difficile d’accepter les limites de notre corps. C’est la tentation de l’homme augmenté qui veut dépasser les fragilités du corps ou de l’homme connecté qui refuse les limites du réel et du temps. C’est enfin une grande tentation spirituelle pour les croyants que de rêver une sainteté idéale et désincarnée au lieu d’accepter humblement sa fragilité, sa faiblesse pour y accueillir la grâce de Dieu qui vient nous transformer de l’intérieur.

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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Chers paroissiens,

Aujourd’hui je voudrais simplement vous partager deux beaux passages de l’encyclique Laudato si, pour nourrir notre réflexion personnelle. Il me semble que ces lignes constituent de grandes intuitions humaines et spirituelles dans le pontificat du Pape François. Leur actualité m’apparaît de plus en plus pertinente à mesure que le temps passe.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

47. (…) les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d’une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d’aimer avec générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s’éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l’information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l’humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s’obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale. En même temps, les relations réelles avec les autres tendent à être substituées, avec tous les défis que cela implique, par un type de communication transitant par Internet. Cela permet de sélectionner ou d’éliminer les relations selon notre libre arbitre, et il naît ainsi un nouveau type d’émotions artificielles, qui ont plus à voir avec des dispositifs et des écrans qu’avec les personnes et la nature. Les moyens actuels nous permettent de communiquer et de partager des connaissances et des sentiments. Cependant, ils nous empêchent aussi parfois d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude, la joie de l’autre et avec la complexité de son expérience personnelle. C’est pourquoi nous ne devrions pas nous étonner qu’avec l’offre écrasante de ces produits se développe une profonde et mélancolique insatisfaction dans les relations interpersonnelles, ou un isolement dommageable.

223. La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car, en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples. Ils ont ainsi moins de besoins insatisfaits, et sont moins fatigués et moins tourmentés. On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie.

En cliquant sur le lien suivant, retrouvez ces passages dans le troisième chapitre « La racine humaine de la crise écologique », paragraphes n. 47 et 223.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

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Construire l’unité

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » — Mt 12,30

Chers paroissiens, 

Notre pays a sans doute conservé de son histoire gauloise complexe une certaine mode de l’opposition, comme un souvenir des vieilles divisions tribales : ainsi sommes-nous rapidement enclins à opposer les riches aux pauvres, les hommes aux femmes, les jeunes aux anciens, … aujourd’hui, les vaccinés aux non-vaccinés, et demain autre chose encore. La liste peut être longue et peut recouvrir beaucoup de domaines de notre existence y compris les sensibilités religieuses !

Nous le savons bien, cette tendance à la pensée binaire est un prisme stérile qui ne traduit pas la réalité de nos relations. Elle procède plutôt d’une œuvre de division, et, au sens propre, elle est l’œuvre du diable – c’est le sens même de ce mot grec « diabolos », principe de division.  

Loin de cette logique mortifère, le Dieu en qui nous croyons vient rassembler l’humanité toute entière en la personne de Jésus. A sa suite, notre devoir de chrétiens est de rechercher l’unité et de fuir l’esprit de division. Il s’agit pour nous de ne pas entrer dans ce mécanisme de division et d’opposition au sein de notre société, de ne pas donner prise à cet esprit mauvais, en évitant de donner une place trop importante aux désaccords et en respectant la conscience de chacun. Notre foi et notre histoire commune sont bien plus grandes et plus profondes que d’éventuelles divergences d’idées ! 

C’est là un beau combat spirituel. Il est d’ailleurs inspirant de le voir dans l’histoire des personnes qui ont su rester amis au-delà de leurs désaccords humains. Comme chrétiens, nous sommes particulièrement appelés à veiller sur cette flamme de la bienveillance, à cultiver cette capacité d’amitié qui transcende les désaccords. Ainsi, nous mettrons notre énergie à construire l’unité, à œuvrer positivement à l’édification de nos amitiés, de nos familles, de notre communauté paroissiale et de la société toute entière.  

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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L’adoration des mages, une quête de l’essentiel

« Adorer, c’est rencontrer Jésus, sans une liste de demandes, mais avec l’unique demande de demeurer avec lui. C’est découvrir que la joie et la paix grandissent avec la louange et l’action de grâce. (…)

Adorer, c’est aller à l’essentiel : c’est la voie pour nous désintoxiquer de nombreuses choses inutiles, des dépendances qui anesthésient le cœur et engourdissent l’esprit. En adorant, en effet, nous apprenons à refuser ce qu’il ne faut pas adorer : le dieu argent, le dieu consommation, le dieu plaisir, le dieu succès, notre moi érigé en dieu.

Adorer, c’est se faire petit en présence du Très Haut, pour découvrir devant Lui que la grandeur de la vie ne consiste pas dans l’avoir, mais dans le fait d’aimer.

Adorer, c’est nous redécouvrir frères et sœurs devant le mystère de l’amour qui surmonte toute distance : c’est puiser le bien à la source, c’est trouver dans le Dieu proche le courage d’approcher les autres.

Adorer, c’est savoir se taire devant le Verbe divin, pour apprendre à dire des paroles qui ne blessent pas, mais qui consolent. »

Extrait d’une homélie du Pape François,
lors de la solennité de l’épiphanie, le 6 janvier 2020.
Adoration des mages par Jacques de Landshut,
sur le portail Saint Laurent de la Cathédrale de Strasbourg.

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Chers paroissiens,

Quelques jours après Noël, la fête patronale de la paroisse Saint-Etienne nous donne de contempler la sainteté du premier diacre de l’Église, mort martyr en témoignant de sa foi au Christ – le récit nous est rapporté au chapitre 6 du livre des Actes des Apôtres.

Quel enseignement pouvons-nous tirer de la vie de ce saint des premiers temps ? Sa fin peut nous sembler tragique, voire même difficile à comprendre… Cependant, elle révèle la profonde liberté d’Etienne.

En effet, rien n’a pu empêcher Etienne de suivre les désirs profonds de son cœur, rien n’a pu l’empêcher de vivre sa foi, et finalement de vivre pleinement. Pas même la mort du corps. Etienne s’est montré profondément vivant, jusque dans sa mort, en souhaitant jusqu’au bout préserver le sens de son existence.

Son martyre nous enseigne que le sens de la vie a bien plus d’importance que la vie biologique elle-même. Le contraire peut même être mortel pour l’âme : vouloir préserver à tout prix la vie biologique peut conduire à oublier le sens profond de la vie, à cesser de vivre en vérité, et finalement, à renoncer à la vie véritable.

Ainsi, par peur de la mort, nous pouvons aller jusqu’à sacrifier la vie elle-même, dont l’essence profonde n’est pas d’abord d’être matérielle, mais se manifeste dans la fraternité, les liens familiaux, les amitiés… dans nos relations vécues en charité.

Merci Saint Etienne pour ton témoignage.

Merci de nous rappeler les priorités.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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