Chers paroissiens,
Ils sont partout. L’actualité en regorge.
Dans le monde, dans nos pays, dans nos villes, dans nos entreprises, dans nos familles… Les conflits sont partout. Qu’ils soient militaires, ethniques, sociaux, politiques, professionnels ou familiaux, ils divisent nos communautés, nos églises, nous-mêmes…
Pour certains, ils sont inévitables et participent de la marche de l’Histoire (Hegel et Marx). Pour d’autres, les conflits permettent de s’indigner, de trancher et de classer les protagonistes en bons (eux-mêmes) ou en méchants (les autres). Vision manichéenne qui s’ affranchit de la complexité des situations.
Mais avouons-le, nous redoutons les conflits et lorsqu’ils surviennent dans nos vies, nous sommes tentés d’adopter différentes attitudes. La première consiste dans la fuite ou le « pas de vagues ». La seconde à s’écraser par la soumission pour finalement mieux entretenir la rancune ou le ressentiment. La troisième, à passer en force, à imposer son point de vue afin de satisfaire un désir de domination et de toute puissance.
Mais nous le savons, ces trois attitudes ne sont pas les solutions. Que faire alors ?
D’abord consentir à l’existence des conflits dans notre vie, cela pour mieux comprendre que lorsqu’ils sont dépassés, ils peuvent nous permettre de mûrir et de faire grandir la communion. D’une part, en effet, les situations conflictuelles nous invitent à l’humilité, à nous remettre en question en entrant dans le point de vue de l’autre, du collègue de travail, de mon voisin, de mon proche. C’est faire l’expérience de prendre un même chemin en sens inverse pour découvrir que ma perception du paysage au retour est très différente de celle que j’avais eue à l’aller. En effet, la réalité n’est pas réductible à mon seul regard. Ma perception, mes idées, mes principes ne saisissent pas la totalité du réel qui, en dernière analyse, n’appartient qu’à Dieu.
D’autre part, le conflit est une invitation pressante au dialogue et à la discussion. Ce processus peut être long et demande patience et persévérance.
Enfin, les conflits nous invitent à contempler le Christ face à ses contradicteurs. Ses silences qui ne sont pas des fuites, ses réponses qui ne sont jamais violences, sa patience lors de sa Passion… et surtout son pardon qui seul permet de dépasser les oppositions en évitant les impasses de la division et de la haine présentées par le Diviseur.
Chers paroissiens, en ce temps du carême, à la suite du Christ, soyons des artisans de paix. Notre monde en a tant besoin !
Fraternellement,
don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse
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