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Paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur

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Chers paroissiens,

Aujourd’hui je voudrais simplement vous partager deux beaux passages de l’encyclique Laudato si, pour nourrir notre réflexion personnelle. Il me semble que ces lignes constituent de grandes intuitions humaines et spirituelles dans le pontificat du Pape François. Leur actualité m’apparaît de plus en plus pertinente à mesure que le temps passe.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

47. (…) les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d’une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d’aimer avec générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s’éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l’information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l’humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s’obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale. En même temps, les relations réelles avec les autres tendent à être substituées, avec tous les défis que cela implique, par un type de communication transitant par Internet. Cela permet de sélectionner ou d’éliminer les relations selon notre libre arbitre, et il naît ainsi un nouveau type d’émotions artificielles, qui ont plus à voir avec des dispositifs et des écrans qu’avec les personnes et la nature. Les moyens actuels nous permettent de communiquer et de partager des connaissances et des sentiments. Cependant, ils nous empêchent aussi parfois d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude, la joie de l’autre et avec la complexité de son expérience personnelle. C’est pourquoi nous ne devrions pas nous étonner qu’avec l’offre écrasante de ces produits se développe une profonde et mélancolique insatisfaction dans les relations interpersonnelles, ou un isolement dommageable.

223. La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car, en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples. Ils ont ainsi moins de besoins insatisfaits, et sont moins fatigués et moins tourmentés. On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie.

En cliquant sur le lien suivant, retrouvez ces passages dans le troisième chapitre « La racine humaine de la crise écologique », paragraphes n. 47 et 223.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

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Construire l’unité

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » — Mt 12,30

Chers paroissiens, 

Notre pays a sans doute conservé de son histoire gauloise complexe une certaine mode de l’opposition, comme un souvenir des vieilles divisions tribales : ainsi sommes-nous rapidement enclins à opposer les riches aux pauvres, les hommes aux femmes, les jeunes aux anciens, … aujourd’hui, les vaccinés aux non-vaccinés, et demain autre chose encore. La liste peut être longue et peut recouvrir beaucoup de domaines de notre existence y compris les sensibilités religieuses !

Nous le savons bien, cette tendance à la pensée binaire est un prisme stérile qui ne traduit pas la réalité de nos relations. Elle procède plutôt d’une œuvre de division, et, au sens propre, elle est l’œuvre du diable – c’est le sens même de ce mot grec « diabolos », principe de division.  

Loin de cette logique mortifère, le Dieu en qui nous croyons vient rassembler l’humanité toute entière en la personne de Jésus. A sa suite, notre devoir de chrétiens est de rechercher l’unité et de fuir l’esprit de division. Il s’agit pour nous de ne pas entrer dans ce mécanisme de division et d’opposition au sein de notre société, de ne pas donner prise à cet esprit mauvais, en évitant de donner une place trop importante aux désaccords et en respectant la conscience de chacun. Notre foi et notre histoire commune sont bien plus grandes et plus profondes que d’éventuelles divergences d’idées ! 

C’est là un beau combat spirituel. Il est d’ailleurs inspirant de le voir dans l’histoire des personnes qui ont su rester amis au-delà de leurs désaccords humains. Comme chrétiens, nous sommes particulièrement appelés à veiller sur cette flamme de la bienveillance, à cultiver cette capacité d’amitié qui transcende les désaccords. Ainsi, nous mettrons notre énergie à construire l’unité, à œuvrer positivement à l’édification de nos amitiés, de nos familles, de notre communauté paroissiale et de la société toute entière.  

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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Cycle biblique, de janvier à juin 2022

Comprendre et s’émerveiller : les fêtes.

La Communauté de Paroisses vous propose un parcours biblique sur le thème suivant :

Savons-nous faire la fête ? Savons-nous ce qu’est une fête et pourquoi toutes les sociétés en organisent ? Découvrons pourquoi les fêtes religieuses sont le cœur de la religion et quel est leur sens.

Ce parcours original, animé par Éric et Céline Portal, vous propose de découvrir l’origine et la profondeur des fêtes chrétiennes, pour mieux comprendre et en savourer la beauté, notamment à travers l’écoute d’une série d’émissions de Jean-François Froger, chercheur en anthropologie biblique et exégète. Chaque émission sera suivie d’un temps de partage et d’approfondissement.

Quand : Le 2ème jeudi de chaque mois, de 19h à 21h.

Dates : 13/01/2022, 10/02/2022, 10/03/2022, lundi 11/04/2022, 12/05/2022, 09/06/2022

: au presbytère Saint-Etienne, 10 rue Magenta, 68100 Mulhouse.

Plus d’information au 06 11 47 96 59.


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L’adoration des mages, une quête de l’essentiel

« Adorer, c’est rencontrer Jésus, sans une liste de demandes, mais avec l’unique demande de demeurer avec lui. C’est découvrir que la joie et la paix grandissent avec la louange et l’action de grâce. (…)

Adorer, c’est aller à l’essentiel : c’est la voie pour nous désintoxiquer de nombreuses choses inutiles, des dépendances qui anesthésient le cœur et engourdissent l’esprit. En adorant, en effet, nous apprenons à refuser ce qu’il ne faut pas adorer : le dieu argent, le dieu consommation, le dieu plaisir, le dieu succès, notre moi érigé en dieu.

Adorer, c’est se faire petit en présence du Très Haut, pour découvrir devant Lui que la grandeur de la vie ne consiste pas dans l’avoir, mais dans le fait d’aimer.

Adorer, c’est nous redécouvrir frères et sœurs devant le mystère de l’amour qui surmonte toute distance : c’est puiser le bien à la source, c’est trouver dans le Dieu proche le courage d’approcher les autres.

Adorer, c’est savoir se taire devant le Verbe divin, pour apprendre à dire des paroles qui ne blessent pas, mais qui consolent. »

Extrait d’une homélie du Pape François,
lors de la solennité de l’épiphanie, le 6 janvier 2020.
Adoration des mages par Jacques de Landshut,
sur le portail Saint Laurent de la Cathédrale de Strasbourg.

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4ème balade du Curé : le 9 janvier 2022

Lors de cette 4ème édition des « balades du curés », nous poursuivrons notre exploration des chemins de la forêt du Buchwald, à la découverte d’autres plantes…

RDV le dimanche 9 janvier à 14h30 devant le restaurant “Le Buchwald” situé au 34 rue de Zimmersheim à Rixheim.

Pour prévenir de votre présence ou pour toute question : balade@portesdemulhouse.fr

Les photos de la dernière balade…

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Chers paroissiens,

Quelques jours après Noël, la fête patronale de la paroisse Saint-Etienne nous donne de contempler la sainteté du premier diacre de l’Église, mort martyr en témoignant de sa foi au Christ – le récit nous est rapporté au chapitre 6 du livre des Actes des Apôtres.

Quel enseignement pouvons-nous tirer de la vie de ce saint des premiers temps ? Sa fin peut nous sembler tragique, voire même difficile à comprendre… Cependant, elle révèle la profonde liberté d’Etienne.

En effet, rien n’a pu empêcher Etienne de suivre les désirs profonds de son cœur, rien n’a pu l’empêcher de vivre sa foi, et finalement de vivre pleinement. Pas même la mort du corps. Etienne s’est montré profondément vivant, jusque dans sa mort, en souhaitant jusqu’au bout préserver le sens de son existence.

Son martyre nous enseigne que le sens de la vie a bien plus d’importance que la vie biologique elle-même. Le contraire peut même être mortel pour l’âme : vouloir préserver à tout prix la vie biologique peut conduire à oublier le sens profond de la vie, à cesser de vivre en vérité, et finalement, à renoncer à la vie véritable.

Ainsi, par peur de la mort, nous pouvons aller jusqu’à sacrifier la vie elle-même, dont l’essence profonde n’est pas d’abord d’être matérielle, mais se manifeste dans la fraternité, les liens familiaux, les amitiés… dans nos relations vécues en charité.

Merci Saint Etienne pour ton témoignage.

Merci de nous rappeler les priorités.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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Nativité et solstice d’hiver…

Chers amis,

En ces jours ou la trajectoire du soleil dans le ciel est la plus courte de l’année, où le thermomètre affiche des scores au plus bas et le froid semble se faire plus tenace en nos corps, en ces jours donc où les « ténèbres » se font plus présentes, nous nous apprêtons à fêter l’anniversaire de la venue de notre Dieu sur Terre.

C’est bien ce moment du solstice d’hiver que Dieu a choisi pour venir dans notre monde, en la personne de Jésus, Sauveur : alors même que les ténèbres se font plus présentes à l’extérieur, Dieu nous rejoint sur la Terre, là où nous sommes ;
il se fait l’un de nous : c’est le grand mystère de l’Incarnation, contemplé à la crèche, dans l’enfant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

Si les ténèbres peuvent parfois s’étendre jusqu’à gagner nos cœurs, sous la forme de la peur, de l’angoisse ou de l’incertitude, le mystère de Noël nous invite cependant à goûter une lumière plus profonde, à l’intérieur même de nos cœurs, une lumière jaillie il y a deux mille ans et discrètement présente à la crèche. Nous sommes pour ainsi dire appelés à descendre dans la crèche de notre cœur, à quitter les apparences extérieures et leurs lots de ténèbres, pour recevoir en notre âme la Paix donnée par le Créateur de toutes choses, fait petit enfant.

Puissions-nous, chers amis, prendre particulièrement soin de nos âmes en ces jours de Noël. Quittons la surface des écrans, le brouhaha des anxiétés médiatiques, le rythme parfois effréné de nos existences, goûtons devant la crèche les richesses de la vie intérieure.

Fraternellement,

don Pascal Boulic,

curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

NB. A la sortie des messes de Noël, la société Saint-Vincent-de-Paul quêtera. Merci d’avance pour votre générosité.

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Le merveilleux signe de la crèche !

Chers paroissiens,

En décembre 2019, le Pape François a publié une lettre apostolique sur la signification et la valeur de la crèche, «Admirabile signum». Je voudrais vous en partager un extrait.

« Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l’événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui.

Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l’installer sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques… C’est vraiment un exercice d’imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d’œuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j’espère que là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée ».

Alors il nous reste un peu de temps, si nous ne l’avons pas déjà fait, pour bâtir dans nos maisons ou nos lieux de vie une merveilleuse crèche qui puisse rendre vivante au milieu de nous ce grand mystère de l’Incarnation que nous allons fêter dans quelques jours.

Fraternellement,

Don Pascal Boulic 

Curé des paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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A l’occasion la nouvelle traduction du missel*, nous vous avons proposé un cycle de conférences tout au long de l’Avent, pour nous aider à renouveler notre manière d’entrée dans le mystère chrétien.

Réécoutez ici les 3 conférences.

*Plus d’information sur le site https://liturgie.catholique.fr/

1ère conférence – Introduction : Le mystère de la liturgie – le samedi 27/11 à 9h30

Réécouter l’enregistrement de la 1ère conférence

2ème conférence – Les lieux de la liturgie eucharistique – le samedi 4/12 à 9h30

Réécouter l’enregistrement de la 2ème conférence

3ème conférence – Les signes de la liturgie eucharistique – le samedi 11/12 à 9h30

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Faire le choix de Noël !

Chers paroissiens,

A quelques jours de Noël, il se peut que nous soyons affectés par le climat d’inquiétude qui traverse notre pays, particulièrement présent dans l’information quotidienne. Il se peut que cette anxiété atteigne notre vie familiale, professionnelle, sociale, il se peut que cette anxiété vienne troubler notre cœur, allant jusqu’à ébranler notre équilibre intérieur.

Dans un tel contexte, je désire rappeler avec force le primat de l’espérance chrétienne : notre grand Dieu s’est fait homme pour être proche de nous et nous donner d’être proche de Lui ; il s’est fait homme, dans la simplicité d’une crèche, pour nous permettre d’entrer en relation avec Lui, de façon toute simple.

Or, c’est aussi par la simplicité de nos relations que nous trouvons Dieu. C’est pour cela que nous avons un besoin fondamental d’être en relation ; sans quoi nous ne pouvons pas vivre, sans quoi nous peinons à trouver Dieu… car c’est dans nos relations, entretenues à la lumière de la simplicité évangélique, que Dieu se révèle à nous-même. C’est dans nos relations que nous trouvons Dieu lui-même – Jésus lui-même l’enseigne lorsqu’il affirme cette vérité de foi : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits c’est à moi que vous le faites ».

Mais quand nos relations s’appauvrissent, quand sévit le fléau de la solitude, alors nous ressentons un grand vide intérieur et Dieu semble s’être éloigné de nous.

N’avons-nous pas, en particulier en ces jours de préparation à Noël, un besoin essentiel d’aimer et d’être aimés ?

N’avons-nous pas un besoin essentiel de prendre le temps de la relation avec nos amis, notre famille et ceux qui comptent pour nous ? Ne serait-ce pas vital de faire vivre les liens qui nous unissent et par lesquels Dieu se donne ?

N’est-ce pas là un grand enseignement de la crèche ?

N’est-ce pas cela, faire le choix de Noël ?

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé de la paroisse

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