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Des Anges et des Hommes !

Chers paroissiens,

A notre époque profondément marquée par le matérialisme qui refuse toute place à l’esprit, les anges semblent avoir été relégués au rang de créatures mythologiques…

…Mais sortez par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! En effet, cette même époque connaît un engouement irrationnel pour les créatures spirituelles. La littérature ésotérique est très prolixe à leur sujet. Les médias ne sont pas en reste et les mettent volontiers en scène, que ce soit dans la série très suivie Joséphine ange gardien ou dans les nombreux films d’horreur où le démon est omniprésent (Paranormal Activity, Insidious, l’Exorciste…). Bref, notre culture nous ramène de façon détournée à l’existence des purs esprits. 

Et cependant il semble qu’ils appartiennent au patrimoine commun de l’humanité. Ainsi, on les trouve dans la plupart des cultures antiques et des religions, comme dans la philosophie de Platon et d’Aristote.

Pour les chrétiens, l’existence des anges est une vérité révélée. Ils sont très présents dans l’Ancien Testament comme membres des Armées de Yahwé Sabaot ou comme les médiateurs entre Dieu et les hommes (livre de Tobie par exemple). Ils jouent un rôle éminent dans la vie du Christ (à l’Annonciation, à la Nativité, lors de la tentation au désert ou à l’agonie à Gethsémani, à la Résurrection…) et de l’Eglise (un ange libère saint Pierre de sa cellule, saint Michel combat les armées du dragon dans l’Apocalypse).

Mais qui sont-ils ? 

Créatures immatérielles, les anges n’ont pas de corps. Ils ne peuvent donc ni se reproduire ni mourir. Ils ne sont soumis ni à l’espace ni au même temps que les hommes. Ils sont des créatures personnelles qui possèdent une intelligence et une volonté et ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. Et parce qu’ils sont capables d’amour, les anges sont libres.

A quoi servent-ils ? 

D’abord les anges sont comme nous. Si Dieu a créé les anges, comme les hommes et comme toute la création, c’est par un acte d’amour libre et gratuit.

Néanmoins, la grande diversité des anges ainsi que leur beauté et leur perfection nous laissent entrevoir combien Dieu est grand et beau, bien plus que tout ce que nous pouvons imaginer au moyen de nos faibles représentations humaines.

De plus, les anges sont nos grands frères et ils nous montrent notre vocation, ce pour quoi nous avons été créés et voulus. Pour l’amour. Pour vivre dans la joie et la gloire de Dieu dans l’éternité avec eux et tous les saints. Mais la réponse à cette vocation est libre. Ainsi, les anges bons sont entrés dans la gloire et les démons ont refusé l’Amour par un acte libre dans lequel ils se sont engagés de tout leur être. Ils nous rappellent donc le sérieux de notre liberté humaine. Créés pour l’amour, nous pouvons, nous aussi, accueillir ou rejeter cette invitation divine. 

Des hommes et des anges 

Pour terminer, rappelons que les hommes ne sont pas des anges même si cela pourrait être une tentation ! En effet, il est souvent difficile d’accepter les limites de notre corps. C’est la tentation de l’homme augmenté qui veut dépasser les fragilités du corps ou de l’homme connecté qui refuse les limites du réel et du temps. C’est enfin une grande tentation spirituelle pour les croyants que de rêver une sainteté idéale et désincarnée au lieu d’accepter humblement sa fragilité, sa faiblesse pour y accueillir la grâce de Dieu qui vient nous transformer de l’intérieur.

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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Chers paroissiens,

Aujourd’hui je voudrais simplement vous partager deux beaux passages de l’encyclique Laudato si, pour nourrir notre réflexion personnelle. Il me semble que ces lignes constituent de grandes intuitions humaines et spirituelles dans le pontificat du Pape François. Leur actualité m’apparaît de plus en plus pertinente à mesure que le temps passe.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

47. (…) les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d’une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d’aimer avec générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s’éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l’information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l’humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s’obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale. En même temps, les relations réelles avec les autres tendent à être substituées, avec tous les défis que cela implique, par un type de communication transitant par Internet. Cela permet de sélectionner ou d’éliminer les relations selon notre libre arbitre, et il naît ainsi un nouveau type d’émotions artificielles, qui ont plus à voir avec des dispositifs et des écrans qu’avec les personnes et la nature. Les moyens actuels nous permettent de communiquer et de partager des connaissances et des sentiments. Cependant, ils nous empêchent aussi parfois d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude, la joie de l’autre et avec la complexité de son expérience personnelle. C’est pourquoi nous ne devrions pas nous étonner qu’avec l’offre écrasante de ces produits se développe une profonde et mélancolique insatisfaction dans les relations interpersonnelles, ou un isolement dommageable.

223. La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car, en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples. Ils ont ainsi moins de besoins insatisfaits, et sont moins fatigués et moins tourmentés. On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie.

En cliquant sur le lien suivant, retrouvez ces passages dans le troisième chapitre « La racine humaine de la crise écologique », paragraphes n. 47 et 223.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

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Construire l’unité

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » — Mt 12,30

Chers paroissiens, 

Notre pays a sans doute conservé de son histoire gauloise complexe une certaine mode de l’opposition, comme un souvenir des vieilles divisions tribales : ainsi sommes-nous rapidement enclins à opposer les riches aux pauvres, les hommes aux femmes, les jeunes aux anciens, … aujourd’hui, les vaccinés aux non-vaccinés, et demain autre chose encore. La liste peut être longue et peut recouvrir beaucoup de domaines de notre existence y compris les sensibilités religieuses !

Nous le savons bien, cette tendance à la pensée binaire est un prisme stérile qui ne traduit pas la réalité de nos relations. Elle procède plutôt d’une œuvre de division, et, au sens propre, elle est l’œuvre du diable – c’est le sens même de ce mot grec « diabolos », principe de division.  

Loin de cette logique mortifère, le Dieu en qui nous croyons vient rassembler l’humanité toute entière en la personne de Jésus. A sa suite, notre devoir de chrétiens est de rechercher l’unité et de fuir l’esprit de division. Il s’agit pour nous de ne pas entrer dans ce mécanisme de division et d’opposition au sein de notre société, de ne pas donner prise à cet esprit mauvais, en évitant de donner une place trop importante aux désaccords et en respectant la conscience de chacun. Notre foi et notre histoire commune sont bien plus grandes et plus profondes que d’éventuelles divergences d’idées ! 

C’est là un beau combat spirituel. Il est d’ailleurs inspirant de le voir dans l’histoire des personnes qui ont su rester amis au-delà de leurs désaccords humains. Comme chrétiens, nous sommes particulièrement appelés à veiller sur cette flamme de la bienveillance, à cultiver cette capacité d’amitié qui transcende les désaccords. Ainsi, nous mettrons notre énergie à construire l’unité, à œuvrer positivement à l’édification de nos amitiés, de nos familles, de notre communauté paroissiale et de la société toute entière.  

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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L’adoration des mages, une quête de l’essentiel

« Adorer, c’est rencontrer Jésus, sans une liste de demandes, mais avec l’unique demande de demeurer avec lui. C’est découvrir que la joie et la paix grandissent avec la louange et l’action de grâce. (…)

Adorer, c’est aller à l’essentiel : c’est la voie pour nous désintoxiquer de nombreuses choses inutiles, des dépendances qui anesthésient le cœur et engourdissent l’esprit. En adorant, en effet, nous apprenons à refuser ce qu’il ne faut pas adorer : le dieu argent, le dieu consommation, le dieu plaisir, le dieu succès, notre moi érigé en dieu.

Adorer, c’est se faire petit en présence du Très Haut, pour découvrir devant Lui que la grandeur de la vie ne consiste pas dans l’avoir, mais dans le fait d’aimer.

Adorer, c’est nous redécouvrir frères et sœurs devant le mystère de l’amour qui surmonte toute distance : c’est puiser le bien à la source, c’est trouver dans le Dieu proche le courage d’approcher les autres.

Adorer, c’est savoir se taire devant le Verbe divin, pour apprendre à dire des paroles qui ne blessent pas, mais qui consolent. »

Extrait d’une homélie du Pape François,
lors de la solennité de l’épiphanie, le 6 janvier 2020.
Adoration des mages par Jacques de Landshut,
sur le portail Saint Laurent de la Cathédrale de Strasbourg.

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Chers paroissiens,

Quelques jours après Noël, la fête patronale de la paroisse Saint-Etienne nous donne de contempler la sainteté du premier diacre de l’Église, mort martyr en témoignant de sa foi au Christ – le récit nous est rapporté au chapitre 6 du livre des Actes des Apôtres.

Quel enseignement pouvons-nous tirer de la vie de ce saint des premiers temps ? Sa fin peut nous sembler tragique, voire même difficile à comprendre… Cependant, elle révèle la profonde liberté d’Etienne.

En effet, rien n’a pu empêcher Etienne de suivre les désirs profonds de son cœur, rien n’a pu l’empêcher de vivre sa foi, et finalement de vivre pleinement. Pas même la mort du corps. Etienne s’est montré profondément vivant, jusque dans sa mort, en souhaitant jusqu’au bout préserver le sens de son existence.

Son martyre nous enseigne que le sens de la vie a bien plus d’importance que la vie biologique elle-même. Le contraire peut même être mortel pour l’âme : vouloir préserver à tout prix la vie biologique peut conduire à oublier le sens profond de la vie, à cesser de vivre en vérité, et finalement, à renoncer à la vie véritable.

Ainsi, par peur de la mort, nous pouvons aller jusqu’à sacrifier la vie elle-même, dont l’essence profonde n’est pas d’abord d’être matérielle, mais se manifeste dans la fraternité, les liens familiaux, les amitiés… dans nos relations vécues en charité.

Merci Saint Etienne pour ton témoignage.

Merci de nous rappeler les priorités.

Fraternellement,

don Pascal Boulic
curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

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Nativité et solstice d’hiver…

Chers amis,

En ces jours ou la trajectoire du soleil dans le ciel est la plus courte de l’année, où le thermomètre affiche des scores au plus bas et le froid semble se faire plus tenace en nos corps, en ces jours donc où les « ténèbres » se font plus présentes, nous nous apprêtons à fêter l’anniversaire de la venue de notre Dieu sur Terre.

C’est bien ce moment du solstice d’hiver que Dieu a choisi pour venir dans notre monde, en la personne de Jésus, Sauveur : alors même que les ténèbres se font plus présentes à l’extérieur, Dieu nous rejoint sur la Terre, là où nous sommes ;
il se fait l’un de nous : c’est le grand mystère de l’Incarnation, contemplé à la crèche, dans l’enfant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

Si les ténèbres peuvent parfois s’étendre jusqu’à gagner nos cœurs, sous la forme de la peur, de l’angoisse ou de l’incertitude, le mystère de Noël nous invite cependant à goûter une lumière plus profonde, à l’intérieur même de nos cœurs, une lumière jaillie il y a deux mille ans et discrètement présente à la crèche. Nous sommes pour ainsi dire appelés à descendre dans la crèche de notre cœur, à quitter les apparences extérieures et leurs lots de ténèbres, pour recevoir en notre âme la Paix donnée par le Créateur de toutes choses, fait petit enfant.

Puissions-nous, chers amis, prendre particulièrement soin de nos âmes en ces jours de Noël. Quittons la surface des écrans, le brouhaha des anxiétés médiatiques, le rythme parfois effréné de nos existences, goûtons devant la crèche les richesses de la vie intérieure.

Fraternellement,

don Pascal Boulic,

curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Coeur de Mulhouse

NB. A la sortie des messes de Noël, la société Saint-Vincent-de-Paul quêtera. Merci d’avance pour votre générosité.

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Le merveilleux signe de la crèche !

Chers paroissiens,

En décembre 2019, le Pape François a publié une lettre apostolique sur la signification et la valeur de la crèche, «Admirabile signum». Je voudrais vous en partager un extrait.

« Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l’événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui.

Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l’installer sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques… C’est vraiment un exercice d’imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d’œuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j’espère que là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée ».

Alors il nous reste un peu de temps, si nous ne l’avons pas déjà fait, pour bâtir dans nos maisons ou nos lieux de vie une merveilleuse crèche qui puisse rendre vivante au milieu de nous ce grand mystère de l’Incarnation que nous allons fêter dans quelques jours.

Fraternellement,

Don Pascal Boulic 

Curé des paroisses Saint-Étienne et Sacré-Cœur de Mulhouse

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Faire le choix de Noël !

Chers paroissiens,

A quelques jours de Noël, il se peut que nous soyons affectés par le climat d’inquiétude qui traverse notre pays, particulièrement présent dans l’information quotidienne. Il se peut que cette anxiété atteigne notre vie familiale, professionnelle, sociale, il se peut que cette anxiété vienne troubler notre cœur, allant jusqu’à ébranler notre équilibre intérieur.

Dans un tel contexte, je désire rappeler avec force le primat de l’espérance chrétienne : notre grand Dieu s’est fait homme pour être proche de nous et nous donner d’être proche de Lui ; il s’est fait homme, dans la simplicité d’une crèche, pour nous permettre d’entrer en relation avec Lui, de façon toute simple.

Or, c’est aussi par la simplicité de nos relations que nous trouvons Dieu. C’est pour cela que nous avons un besoin fondamental d’être en relation ; sans quoi nous ne pouvons pas vivre, sans quoi nous peinons à trouver Dieu… car c’est dans nos relations, entretenues à la lumière de la simplicité évangélique, que Dieu se révèle à nous-même. C’est dans nos relations que nous trouvons Dieu lui-même – Jésus lui-même l’enseigne lorsqu’il affirme cette vérité de foi : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits c’est à moi que vous le faites ».

Mais quand nos relations s’appauvrissent, quand sévit le fléau de la solitude, alors nous ressentons un grand vide intérieur et Dieu semble s’être éloigné de nous.

N’avons-nous pas, en particulier en ces jours de préparation à Noël, un besoin essentiel d’aimer et d’être aimés ?

N’avons-nous pas un besoin essentiel de prendre le temps de la relation avec nos amis, notre famille et ceux qui comptent pour nous ? Ne serait-ce pas vital de faire vivre les liens qui nous unissent et par lesquels Dieu se donne ?

N’est-ce pas là un grand enseignement de la crèche ?

N’est-ce pas cela, faire le choix de Noël ?

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé de la paroisse

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S’émerveiller devant la crèche

Chers paroissiens,

Sommes-nous toujours émerveillés devant la crèche, comme les enfants le sont ? Oui, sans doute, nous le sommes ! Peut-être, tout d’abord, parce que la crèche réveille en nous une foule de souvenirs d’enfance… La crèche, c’est un peu comme un carrefour familier au milieu du village, un point de repère heureux dans notre calendrier. Et puis, installer la crèche, n’est-ce pas entrer dans l’ambiance de Noël, fait d’attente, de patience et de contemplation ? Voilà bien une habitude joyeuse. Rien que ce petit travail qui consiste à ressortir les santons, puis à les installer pour en faire une communauté de prière, rien que ce travail est un bien pour l’âme. Cela nous sort de l’accélération du quotidien. Et alors, nous prenons le temps de nous arrêter. Nous prenons le temps de contempler. Nous prenons ce temps indispensable pour la préparation des cœurs. 

C’est bien cela, le secret de la crèche : elle n’est là que pour nous faire entrer dans la contemplation d’un événement inouï. Cet événement, nous l’appelons l’Incarnation : Dieu, notre grand Dieu, qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, Dieu s’est fait homme. Il est venu en notre chair, tout proche, tout près de nous, semblable à nous. 

À ce sujet, il y a deux ans, le Pape François nous écrivait ceci : 

« En contemplant cette scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui. » 

Prenons ce temps d’installer la crèche et de nous y arrêter. Demandons à Jésus de venir au plus profond de notre âme, demandons-Lui de faire grandir en nous le désir de le connaître et de le suivre, dans toute notre vie.  

Fraternellement,

don Pascal Boulic, curé de la paroisse

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« On nous change la messe ?! »

Au premier dimanche de l’Avent, la traduction française du missel va changer… 

Qu’est-ce qu’un missel ?

Le Missel romain est un livre destiné à la célébration de l’Eucharistie, selon les normes en vigueur de l’Église Catholique romaine. Il contient les textes pour la célébration de la messe, le dimanche comme pour tous les jours. 

Qui l’a écrit ?

Il est le fruit de la vie liturgique de l’Église qui, dès ses commencements, a exprimé sa prière et sa foi au travers de mots, de chants, de gestes… Progressivement, des textes sont apparus afin d’en conserver la mémoire et la richesse, mais également d’assurer ainsi la communion entre tous les chrétiens. La version actuelle, selon les directives du texte sur la liturgie de Vatican II, a été publiée en latin, en 1969. 

Pourquoi faire une nouvelle traduction ?

Afin d’être plus proche du texte original, il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction réalisée en 1970. La promulgation d’une nouvelle édition du Missel romain (3ème) offrait la possibilité de réaliser une nouvelle adaptation en langue française.

Les principales nouveautés vous seront présentées dans le feuillet joint à la feuille de messe, ce dimanche 28 novembre.

Que tous ces changements ne nous perturbent pas trop le cerveau ! Puissions-nous en toute simplicité garder le cœur ouvert dans la prière et peu à peu entrer par ces mots nouveaux dans le mystère de notre foi.

Fraternellement, 

don Pascal Boulic, curé de la paroisse

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