Chers paroissiens,
Qui de nous n’a jamais entendu un voisin, un collègue, un parent ou un ami lui dire : « je crois en Dieu, à la rigueur en Jésus mais alors l’Eglise, non ! », ou encore « je serai croyant lorsque les chrétiens seront moins hypocrites ». Vaste programme !
Nous le voyons, l’un des plus grands obstacles à l’annonce de l’Evangile semble bien être l’Église elle-même. Et c’est vrai que l’on pourrait trouver de nombreuses raisons de ne pas lui faire confiance à cette « Église des contre-témoignages », à cette « Église des scandales », des abus sexuels, des abus de pouvoir, à cette « Église des hypocrites ».
Sans oublier les tensions et les divisions parfois violentes qui existent dans l’Eglise. Quand les communautés se divisent, quand on se déchire sur des questions de sensibilité ou sur la personne du pape, ou sur la liturgie… et que l’on se réclame de l’Eglise du Christ. Quel paradoxe !
Et puis il y a aussi le comportement médiocre des membres de l’Eglise, de ses évêques, de ses prêtres, de ses religieux, de ses laïcs : l’ambition, l’égoïsme, la vanité, la lâcheté, le mépris, l’avarice, la jalousie… Comme l’écrit Hans Urs von Balthasar, l’Eglise « n’est plus alors une épouse, mais un monstre effrayant, difforme et sauvage », n’en jetez plus !
Et pourtant nous confessons que l’Église, cette Église, est « sainte, catholique et apostolique ». Ne devrions-nous pas taire cette partie du Credo ?
L’Eglise est sainte, sainte malgré tout et c’est notre foi. Elle est le Corps Mystique du Christ. Mais sa sainteté ne vient pas des mérites de ses membres, même des meilleurs, même des saints. Il faut bien le reconnaître : les chrétiens restent des pêcheurs qui ne sont pas meilleurs que les autres, ils peuvent même être pires.
Non, la sainteté de l’Eglise vient du Christ. C’est parce que Jésus vit au milieu d’elle aujourd’hui que l’Eglise est sainte. Tout comme il y a 2000 ans, il prenait place à la table des pécheurs, des prostitués et des publicains. La sainteté de l’Eglise est belle parce qu’elle nous rappelle que Dieu ne se tient pas à distance des hommes dans une pureté intouchable de peur de se souiller avec la saleté de notre péché. Bien au contraire, notre Dieu nous aime tellement qu’il se mêle à la boue du monde pour la surmonter. Et ça, c’est beau !
Bien fraternellement,
don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse
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