Chers paroissiens,
« Pèlerins d’espérance », tel est le thème que le pape François a voulu donner à la prochaine année jubilaire de 2025. Ce thème n’a rien d’anodin puisqu’il veut répondre aux angoisses de notre temps et qu’il est de ce fait au cœur de l’enseignement du Saint-Père.
Oui, notre monde a peur. Un sondage réalisé auprès de jeunes adultes de 16 à 25 ans a récemment montré que 75 % d’entre eux avaient peur de l’avenir, 59% étaient « très » ou « extrêmement inquiets » du changement climatique, 56 % estimaient que « l’humanité est condamnée ». À quoi bon ?
Dans ce contexte d’inquiétude généralisée, nous devons rendre compte de cette espérance à temps et à contretemps.
Mais cette espérance n’est pas une idée. Elle n’est pas non plus le fruit d’un optimisme béat ou de la croyance irraisonnée dans les progrès technologiques, techniques ou dans les systèmes politiques. Elle ne saurait être le résultat d’un coaching de vie ou d’un parcours de développement personnel.
Non, la véritable espérance jaillit d’un cœur qui souffre et qui crie. L’espérance est spirituelle. Elle est « le désespoir surmonté », comme l’écrivait Georges Bernanos, la certitude de foi que Dieu est présent dans ma vie, au cœur même de mes épreuves et de mes obscurités. Elle n’enlève ni les questions, ni la souffrance, ni les larmes.
Dans nos églises et dans notre vie quotidienne de prêtres, nous sommes les témoins privilégiés de cela. Combien de personnes viennent pour confier au Seigneur leur avenir, leurs difficultés de santé, leurs épreuves, leurs peurs, leurs proches et leurs défunts… C’est bien souvent aux pieds de la Mère de Dieu que l’on vient déposer tout cela !
Mystérieusement, au cœur même de leur souffrance, ils éprouvent la tendresse maternelle de la Vierge Marie, la présence du Seigneur et la puissance de sa Résurrection.
Notre espérance est là : le Christ est mort pour nous, Il est ressuscité, Il est le Vivant pour les siècles des siècles. Il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps et donne la vie aux morts.
Fraternellement,
don Pascal Boulic, curé des paroisses Saint-Etienne et Sacré-Cœur de Mulhouse
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