Prendre soin mais pas donner la mort !

Le 16 mai 2025

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Prendre soin mais pas donner la mort !

Chers paroissiens,

     A l’occasion du débat législatif sur la fin de vie, il me semble nécessaire de reprendre conscience de l’exigence Évangélique de défendre la Vie et la dignité de toutes personnes humaines. Je vous propose d’entendre de nouveau ces paroles claires du pape François sur l’euthanasie et le suicide assisté, extraites de la déclaration « Dignitas Infinita » sur la dignité humaine (n 51 et 52).

« Il existe un cas particulier d’atteinte à la dignité humaine, plus silencieux mais qui gagne beaucoup de terrain. Il a la particularité d’utiliser une conception erronée de la dignité humaine pour la retourner contre la vie elle-même. Cette confusion, très répandue aujourd’hui, apparaît au grand jour lorsque l’on parle d’euthanasie. Par exemple, les lois qui reconnaissent la possibilité de l’euthanasie ou du suicide assisté sont parfois appelées “lois sur le droit de mourir dans la dignité” (“death with dignity acts”). L’idée que l’euthanasie ou le suicide assisté sont compatibles avec le respect de la dignité de la personne humaine est largement répandue. Face à ce constat, il faut réaffirmer avec force que la souffrance ne fait pas perdre à la personne malade la dignité qui lui est propre de manière intrinsèque et inaliénable, mais qu’elle peut devenir une occasion de renforcer les liens d’appartenance mutuelle et de prendre conscience de la valeur de chaque personne pour l’ensemble de l’humanité.

     Il est certain que la dignité de la personne malade dans un état critique ou terminal exige de chacun les efforts appropriés et nécessaires pour soulager ses souffrances par des soins palliatifs appropriés et en évitant tout acharnement thérapeutique ou toute intervention disproportionnée. Ces soins répondent au « devoir constant de comprendre les besoins du malade : besoins d’assistance, soulagement de la douleur, besoins émotionnels, affectifs et spirituels ». Mais un tel effort est tout à fait différent, distinct, et même contraire à la décision d’éliminer sa propre vie ou la vie d’autrui sous le poids de la souffrance. La vie humaine, même dans sa condition douloureuse, est porteuse d’une dignité qui doit toujours être respectée, qui ne peut être perdue et dont le respect reste inconditionnel. En effet, il n’y a pas de conditions sans lesquelles la vie humaine cesse d’être digne et peut donc être supprimée : « la vie a la même dignité et la même valeur pour tous : le respect de la vie de l’autre est le même que celui que l’on doit à sa propre existence ». Aider la personne suicidaire à mettre fin à ses jours est donc une atteinte objective à la dignité de la personne qui le demande, même s’il s’agit de réaliser son souhait : « nous devons accompagner les personnes jusqu’à la mort, mais ne pas la provoquer ni favoriser aucune forme de suicide. Je rappelle que le droit aux soins et aux traitements pour tous doit toujours être prioritaire, afin que les plus faibles, notamment les personnes âgées et les malades, ne soient jamais écartés. En effet, la vie est un droit, non la mort, celle-ci doit être accueillie, non administrée. Et ce principe éthique concerne tout le monde, pas seulement les chrétiens ou les croyants ». Comme cela a déjà été dit, la dignité de chaque personne, même faible ou souffrante, implique la dignité de tous. »

Prions pour tous ceux qui nous gouvernent et nous représentent à l’assemblée, afin qu’ils puissent défendre par leur vote la dignité de toutes personnes humaines.

Par ailleurs, j’invite ceux qui le souhaitent à prendre également une part active dans ce débat en écrivant à vote député pour l’inviter à défendre et à respecter la Vie. Bon dimanche à tous !

Bien fraternellement

don Pascal Boulic curé

« Non, Monsieur le Président, le choix de faire mourir et d’aider à tuer n’est pas celui du moindre mal. C’est celui de la mort tout court.
Il faut le dire sans mentir et sans se cacher derrière les mots.
Faire mourir ne peut être le choix de la fraternité ni de la dignité. C’est celui de l’abandon et du refus d’aider jusqu’au bout.
Cette transgression pèsera sur les plus fragiles et les plus seuls de notre société. »

Mgr Eric de Moulins-Beaufort,
Président de la Conférence des évêques de France


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