Dans la bible, les animaux sont très fortement présents dès le serpent de la Genèse. Et comme toutes les images que l’Écriture contient, ils sont à interpréter symboliquement. Ainsi, les animaux nous montrent des capacités psychiques de l’homme. Aujourd’hui nous parlons du taureau.
Le taureau nous montre une violence sans discernement, ses cornes déchirent, éventrent, transpercent, et sa puissance d’insémination est sans limite. Châtré, le bœuf sert encore à inséminer… la terre, en tirant la charrue. Image de l’animalité pure et de la puissance non maîtrisée, il est à sacrifier, comme dans ce rituel pré-chrétien de la corrida, où l’homme apprend à dominer et transcender sa propre animalité, ou sur l’autel du temple de Jérusalem.
L’Aleph, 1ère lettre de l’alphabet hébreu et dont le hiéroglyphe antique est un taureau, nous montre le principe de création. Le taureau désigne le désir primordial de l’homme, antérieur à tous les autres, le désir de Dieu. Et il doit être châtré, pour qu’il n’engendre pas d’autres désirs qui nous en détourneraient. Il reste fécond pour inséminer notre Nature Humaine et servir sa transformation et sa réalisation.
Nous comprenons pourquoi un Taureau entoure le Christ, qui est le Fils et par Lui seul nous voyons le Père (Jn 14:9). Le Christ est le principe même de la création (Jn 1:3, Co 1:16), Il est pleinement le désir du Père, manifesté au Jourdain : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en Lui, je me suis désiré » (Matthieu 3:17)
L’évangéliste Saint Luc, est apparenté au Taureau.
Eric PORTAL, animateur du groupe d’étude biblique de la paroisse.
Pour en savoir plus rendez-vous les deuxièmes jeudis du mois à 19h au presbytère.