photo : Détail de l’autel de la chapelle du Sacré-Cœur, œuvre du céramiste Maurice Dhomme (†1975)
—
En pénétrant dans la chapelle du Sacré-Cœur et en vous approchant du tabernacle, vous pourrez admirer le travail d’orfèvre qui orne sa porte : deux cerfs y sont représentés, venus s’abreuver au pied de la Croix glorieuse, elle-même surplomblée d’un verset tiré du psaume 41… ces mots sont en quelque sorte la prière du cerf, notre prière, lorsque nous venons communier au Corps du Christ :
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »
— Ps 41, 2-4
… La prière du cerf, c’est avant tout ce joyeux élan vers Dieu. Une force intérieure qui nous pousse à aller de l’avant, une force vive qui redonne du courage à celui qui en manque. La prière du cerf ce fie à la parole de Dieu qui le fait tenir contre toute attente, car elle est sa nourriture et sa force. C’est aussi une supplication enracinée dans un grand désir. La prière du cerf est une prière qui a soif, qui désire Dieu, d’un désir profond, puissant, que rien ne peut étancher sinon Dieu lui-même…
d’après Anne Lecu, Et vous les arbres et les animaux, bénissez le Seigneur