Chers paroissiens,

Le vendredi 2 février prochain, jour de la Présentation du Seigneur au Temple, nous fêterons avec toute l’Église « la vie consacrée », une expression pour désigner les personnes qui ont consacré leur vie au Christ et à son Église dans le célibat.

Cette vie consacrée peut prendre bien des formes, comme la vie monastique, liée à un monastère, ou encore la vie religieuse dite « apostolique », car missionnée dans le quotidien de l’Église. Quelle que soit sa forme, la vie consacrée consiste toujours dans la recherche d’une suite radicale du Christ, par l’imitation de la pauvreté de sa vie, de la pureté de son cœur, de son obéissance par amour, qui le fit accomplir sa mission sur Terre.

Que cette fête soit une occasion pour nous de rendre grâce encore et toujours, pour toutes ces sœurs et ces frères, qui ont donné et continuent de donner leur vie. Ces quelques lignes ne peuvent reprendre l’histoire, mais comme il est impressionnant de voir combien la vie consacrée a marqué la vie de l’Alsace ! Les hôpitaux, l’éducation, la prière retirée dans les monastères, qui aujourd’hui attirent de façon nouvelle. Je pense bien sûr aux moines de l’abbaye d’Oelenberg, mais aussi à toutes les sœurs souvent cachées que nous côtoyons comme prêtres, ici à Mulhouse, comme par exemple au Saint Damien où nous célébrons régulièrement la messe. Quel signe donné au monde, quel réconfort gratuit, que la présence d’une sœur auprès des personnes seules, malades, dans le besoin ! Loin des logiques de l’efficacité… Qui peut rester indifférent au témoignage donné par Mère Térésa ? Ce n’est là qu’un exemple.

Ces vies sont pour nous tous un rappel très fort : nous sommes faits pour tout donner. La jeunesse elle-même aspire à se donner, non pas à moitié, non pas pour de petits projets, mais pour la grande aventure qui embarque toute la vie : pour la vie éternelle !

Quelques idées concrètes pour ces jours-ci :

– écrire à un frère, une sœur, … une personne consacrée, pour l’assurer de notre prière, la remercier, etc.

– découvrir la vie d’une Mère Teresa, d’un frère François, ou toute autre figure sainte de la vie consacrée afin de stimuler notre appel intérieur à tout donner.

– parler entre nous de personnes consacrées qui nous ont marqué

Fraternellement,

Don Vianney Colin, prêtre

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Chers paroissiens,

Je voudrais vous partager ces quelques mots du pape François, prononcés au début du pontificat, qui nous exhortent à se sentir responsable de la vie sociale et à nous mettre véritablement au service de notre société en raison de notre foi !

« Nous savons que Dieu désire le bonheur de ses enfants, sur cette terre aussi, bien que ceux-ci soient appelés à la plénitude éternelle, puisqu’il a créé toutes choses « afin que nous en jouissions » (1 Tm 6, 17), pour que tous puissent en jouir. Il en découle que la conversion chrétienne exige de reconsidérer « spécialement tout ce qui concerne l’ordre social et la réalisation du bien commun ». En conséquence, personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale, sans se préoccuper de la santé des institutions de la société civile, sans s’exprimer sur les événements qui intéressent les citoyens. Qui oserait enfermer dans un temple et faire taire le message de saint François d’Assise et de la bienheureuse Teresa de Calcutta ? Ils ne pourraient l’accepter. Une foi authentique – qui n’est jamais confortable et individualiste – implique toujours un profond désir de changer le monde, de transmettre des valeurs, de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la terre. Nous aimons cette magnifique planète où Dieu nous a placés, et nous aimons l’humanité qui l’habite, avec tous ses drames et ses lassitudes, avec ses aspirations et ses espérances, avec ses valeurs et ses fragilités. La terre est notre maison commune et nous sommes tous frères. Bien que « l’ordre juste de la société et de l’État soit un devoir essentiel du politique », l’Église « ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice ». Tous les chrétiens, et aussi les pasteurs, sont appelés à se préoccuper de la construction d’un monde meilleur. Il s’agit de cela, parce que la pensée sociale de l’Église est en premier lieu positive et fait des propositions, oriente une action transformatrice, et en ce sens, ne cesse d’être un signe d’espérance qui jaillit du cœur plein d’amour de Jésus Christ. En même temps, elle unit « ses efforts à ceux que réalisent dans le domaine social les autres Églises et Communautés ecclésiales, tant au niveau de la réflexion doctrinale qu’au niveau pratique ».

(Exhortation apostolique Evangelii gaudium)

Fraternellement,

Don Pascal Boulic, curé

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Chers paroissiens,

Dieu fait feu de tout bois ! Il se sert de tout pour nous délivrer son message d‘Amour et pour nous rejoindre. Il nous parle à travers tout : une rencontre, un paysage, nos pensées, nos intuitions, les épreuves etc…. En scrutant le ciel, la voûte céleste et la beauté du cosmos, les mages y ont reconnu un appel à se mettre en route des terres lointaines à la Terre Promise, de leurs préoccupations extérieures à leur intériorité profonde. A l’écoute des astres ils ont entendu la Voix de Dieu, le Verbe Divin pour entrer au terme de ce chemin dans l’adoration profonde de son mystère.  

Adorer, mais de quoi parle-t-on exactement ? Nous vénérons les Saints et la Vierge Marie, c’est à dire que nous leur demandons d’être de précieux intermédiaires entre nous et Dieu, de nous aider sur notre chemin vers Dieu. Nous nous adressons à eux en raison de leur grande proximité avec le Créateur. Nous leur demandons un “petit coup de main” spirituel ! Nous vénérons aussi des statues, un autel ou une icône, autant de symboles religieux qui représentent, c’est à dire qui nous rendent présents, le mystère de Dieu.  

Mais l’adoration est une attitude plus profonde ! Elle est réservée au mystère de Dieu. L’adoration est véritablement l’attitude de tout notre être, corps, âme et esprit, qui reconnaît dans cette présence, la source de toute vie, l’au-delà de tout, le Créateur de toutes choses, l’amour infini ! Cette adoration peut revêtir des formes très concrètes, par exemple l’adoration du Corps du Christ dans l’ostensoir. Nous avons la joie depuis quelques temps de vivre cette adoration du Saint-Sacrement en continu du mercredi midi au vendredi soir à la chapelle du Sacré Cœur. En adorant je m’ouvre totalement à cet amour sans lequel je n’existerai pas ! C’est bien là, la grande ouverture à laquelle nous conduit la vie spirituelle et dont nous faisons mémoire aujourd’hui à travers l’exemple des rois mages. La paix du cœur nait de cette ouverture du cœur. Je me rappelle une vieille prière que récitait ma grand-mère:

« Seigneur, donne-moi la paix dans mon cœur, afin qu’il y ait la paix dans ma famille, donne-moi la paix dans ma famille, afin qu’il y ait la paix dans ma ville, donne-moi la paix dans ma ville, afin qu’il y ait la paix dans mon pays, donne-moi la paix dans mon pays, afin qu’il y ait la paix dans le monde !« 

Chers paroissiens ce sont donc des vœux de paix que je formule pour chacun de nous et pour le monde !

Fraternellement,

Don Pascal Boulic, curé

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